Un défi réussi.
Qui n’a jamais dit que les histoires de vampires et de loups-garou étaient dépassés ?
Jennifer.L.Armentrout nous a tous donné tord avec sa dernière sortie : Le Sang et la Cendre ou From Blood and Ash pour les puristes.
Après avoir entendu maintes et maintes fois parlé de Poppy et de ce livre sur les réseaux, je me suis dis que j’allais me lancer dans l’aventure et honnêtement, je n’ai aucun regret d’avoir succombé en achetant le livre, même si, vous le lirez plus tard, j’y ai trouvé des défauts (mais personne n’est parfait). Petit résumé avant d’entrer dans le vif du sujet.
Poppy a été choisi depuis sa naissance : c’est l’élue ou plus communément appelé « La pucelle ». Depuis la mort de ses parents, la jeune fille vit dans un palais sous la protection des Élevés, les seigneurs et dirigeants du château. Pourtant, Poppy est loin d’avoir une vie de princesse. Elle est élevée à l’écart de tous, enfermée dans sa chambre la plupart du temps, elle n’a quasi aucune liberté. Le peu de sortie autorisée doit se faire sous garde rapprochée et le visage couvert. En effet, seul son cercle proche a le droit de voir son visage. Mais Poppy rêve de liberté, elle veut vivre. Alors que l’avenir de son royaume repose sur ses épaules, Hawke, un nouveau garde chargé de sa protection entre dans sa vie. Pour le meilleur et pour le pire.
Ce livre est un beau bébé de 650 pages mais il se lit avec une facilité déconcertante. L’histoire découle, plus on avance plus on veut en savoir davantage. On est pourtant face à une histoire complexe avec une omniprésence de la mort mais je n’ai pas trouvé la lecture trop lourde. C’est bien rythmé avec des bonnes surprises et des bons rebondissements. Avec un peu de recul, je pense que c’est aussi en grande partie grâce au personnage de Hawke. C’est un personnage masculin que j’ai trouvé très bien travaillé, c’est le genre de personnage qu’on aime trouvé dans un roman. J’ai peut être un côté fangirl qui ressort ici (excusez-moi) mais je me suis laissée charmé par le personnage et honnêtement si j’avais été Poppy, je me serais laisser tenter bien avant. On ne va pas se mentir, Hawke est le gros point positif et il fait le gros du travail dans ce roman.
Je vais passer à un point plus négatif pour moi : le personnage de Poppy. Autant elle m’a touché à certains moments autant je l’ai trouvé très mal travaillé. Ses décisions tout au long du livre font sens et sa quête de liberté également : son évolution à travers ce premier tome parait logique. MAIS il y a beaucoup d’incohérences pour moi sur le personnage de base. L’autrice en a fait une personne très naïve mais quand on regarde de plus près son existence, ça ne me parait pas vraisemblable. Certes on parle d’une fille qui a été enfermé pendant presque toute son existence et dans ce sens ça pourrait être plausible. Cependant, elle croit mot pour mot tout ce qu’on lui dit à propos des Élevés et de la religion alors qu’elle subit au quotidien de la maltraitance : preuve qu’il a un beug dans la matrice. Et le pire c’est qu’elle le dit elle-même. Elle ne remet jamais rien en question alors qu’elle a toutes les cartes pour cela. De plus, on parle d’une fille qui, dès le début, est un personnage affranchi : elle a apprit à se battre, elle fait le mur, elle participe à des actes de trahison. Par contre, remettre en question ce qu’on lui dit ? Ça c’est impossible. Pour moi, son personnage est un véritable contre-sens. Je comprend pourquoi l’autrice l’a rendu naïve et pourquoi ça servait l’histoire mais son erreur a été de vouloir la rendre badass en même temps.
Pour continuer sur les personnages, j’ai trouvé que c’était un peu trop méchant/gentil. Elle déshumanise les Élevés presque de suite, on comprend que la reine n’est pas pareil mais comme on ne la rencontre pas on ne la prend pas en considération. Il y a je trouve, quelques incohérences également sur les personnages secondaires (je ne voudrais pas spoiler ici mais je vous invite en commentaires si vous voulez en parler).
La dernière chose que je reprocherais au livre c’est que je me suis sentis perdue à plusieurs reprises dans l’univers. C’est clairement encore une fois, la volonté de l’autrice pour laisser du suspens et permettre des meilleurs rebondissements, mais je me suis retrouvée plusieurs fois à froncer les sourcils face à des informations en me demandant si j’avais raté un truc avant.
Je terminerais cet avis sur une note plus positive, certes j’ai trouvé à redire du livre mais je l’ai quand même adoré. Je défis quiconque de trouver un roman parfait de A à Z. C’était malgré tout une lecture que j’ai véritablement appréciée. C’est spicy sans l’être trop, c’est drôle (les remarques de Hawke sont parfaites parfois), c’est surprenant (encore merci à Hawke). J’ai vraiment aimé la façon dont l’autrice a réinventé les histoires de vampires en les rendant de nouveau à la mode en les inscrivant dans la mode actuelle. C’était un pari qui s’est avéré gagnant : je recommande sans hésiter.