La Bonne Surprise
J’ai très très longtemps hésité à me lancer dans cette série. J’ai pourtant toujours entendu des choses qui ne pouvaient que me tenter. D’abord, c’est un auteur français qui a écrit, et un auteur dont j’apprécie déjà les oeuvres. En plus, on n’a pas arrêté de me venter les mérites de cette saga. Mais rien n’y faisait, quand je lisais le résumé en quatrième de couverture, ça ne me tentait vraiment pas. Finalement, c’est à la sortie de la BD qui visuellement me plaisait beaucoup que j’ai commencé l’aventure. Et je dois l’admettre je suis loin de le regretter.
Phobos, c’est l’histoire de jeunes que la vie n’a pas gâtée qui vont tout faire pour inverser la tendance. Pour se faire, ils vont participer à la plus grande télé-réalité de tous les temps : une émission de speed-dating tournée 24h/24 pendant un voyage inédit vers Mars. On propose en fait à des jeunes orphelins d’acquérir l’amour, la famille, l’argent et la gloire avec pour seule contrepartie de devenir les premiers colons de Mars. C’est presque trop beau pour être vrai n’est-ce-pas ?
Quand on y regarde de plus près, Victor Dixen a utilisé des éléments omniprésents de nos vies pour en faire un mélange fort sympathique. Les écrans sont parties intégrantes de notre quotidien et la télé-réalité a prit une place considérable dans l’univers médiatique. Il suffit d’allumer votre tv ou de faire un tour sur les réseaux sociaux pour s’en rendre compte. Pour ce qui est de la conquête spatiale, c’est, je le rappelle, le grand projet commun au monde entier de ces 50 dernières années. Notre très cher Thomas Pesquet ne dira pas le contraire. J’ai trouvé cela vraiment intéressant d’utiliser ces deux sujets si présents dans notre vie et de les réunir pour créer une histoire tout à fait originale.
Pour moi, le premier tome de Phobos est une grande réussite. L’intrigue digne d’un thriller nous tient en haleine tout au long des pages. On a des personnages attachants et d’autres qu’on déteste très rapidement. Il y a une très grande part de secret dans les différentes intrigues et c’est utilisé tout au long de la saga. Avec du recul je dirais même que le secret, le silence, les effets des mensonges et des vérités sont les thématiques principales de cette série.
Pour ce qui est des personnages, comment ne pas apprécier ces jeunes adultes, orphelins qui ont tous subit une vie qu’ils ne méritaient pas. Et comment ne pas détester ces personnages qui ne pensent que argent ou pouvoir ? On entre dans des constructions de personnages assez complexes et plutôt très intéressant, finalement on a 12 orphelins qui ont grandit dans des conditions identiques (des milieux hostiles pour qu’un enfant se développe sereinement) mais qui sont tous devenus de jeunes adultes très différents.
Je terminerais mon commentaire sur la plume de l’auteur. Dixen utilise des procédés intéressants tout au long du livre, mais j’ai particulièrement aimé cette utilisation des termes et des procédés cinématographique. Cela permet une immersion dans cet univers de tv-réalité encore plus complète. On trouve aussi très souvent des schémas qui nous permettent de comprendre et de visualiser davantage. Finalement, on prend nous même le rôle de spectateur, le livre devient une véritable télé-réalité.
Je n’ai pas de critiques négatives particulières à donner pour ce tome (vous verrez que ça sera le cas pour les suivants). On n’est pas sur un coup de coeur mais sur une très très bonne lecture que je recommande sans aucune hésitation. Moi qui était si réticente à me lancer dans cet univers, je suis à présent une véritable convaincue.
À votre tour de me dire vos impressions en commentaires! Je reviens très vite vers nous pour vous parler du deuxième tome!